Les chroniques d’Oakwood

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Titre : Les chroniques d’Oakwood

Sous titre : Dans l’ombre de la Demoiselle

Auteur : Marianne Stern

Editeur : Le chat noir

Nombre de pages : 199

Année de publication : 2012

Edition : Edition du Chat noir

Prix : 14€90

Genre : fantastique, nouvelle

 

 

Résumé : Oakwood, son église, sa grange abandonnée, ses tavernes, son cimetière. Et ses sorcières, au grand dam des prêtres qui se succèdent sans parvenir à éradiquer les diableries.

Lorsque la nuit tombe, les ombres s’étirent et drapent le hameau d’un manteau de noirceur, laissant à la lune le soin d’épier les plus sombres desseins. Cruelles malédictions et engeances démoniaques arpentent alors librement les rues aux faveurs de l’obscurité ; mieux vaut ne pas s’attarder en-dehors des logis, au risque de rencontrer la Mort au détour d’une bâtisse.

Pourtant, le vieux cimetière attire bien des convoitises… Certains affirmeront avoir aperçu la lueur chétive d’une lanterne au detour d’une tombe, d’autres diront avoir entendu des hurlements déchirants briser la torpeur nocturne. Les plus folles rumeurs circulent au village, mais ses habitants s’accordent à dire qu’il ne se trame rien d’anormal.

Entre spectres, pentacles, corbeaux et cadavres, quelques téméraires se risquent toutefois à des errances en solitaire. L’un en quête de l’être aimé, l’autre animé par une vengeance inassouvie, ou tout simplement, à la recherche du repos éternel. Or tous ignorent que dans l’ombre, la demoiselle d’Oakwood veille…

Critique : Je vais vous parlez d’un roman où les âmes sensibles devraient s’abstenir… Bon vous êtes encore là ? Ok vous avez l’estomac solide, je vous dévoile de quoi parle ce roman.

Ce livre est constitué de plusieurs nouvelles se déroulant toujours au même endroit mais à différentes époques : le village d’Oakwood. On y rencontre les villageois (certains plus ou moins louchent), des prêtres qui se succèdent, des demoiselles, et surtout des sorcières ! Celles-ci sont traquées, brûlées, torturées, etc. Pourtant dans ce roman, elles ne sont pas présentées comme l’incarnation du mal, et c’est ce que j’ai le plus aimé dans ma lecture.

La méchanceté est beaucoup plus présente dans le comportement des hommes envers ces jeunes filles différentes et qui sont prises pour des sorcières. Une des nouvelles qui illustre bien ce propos et qui m’a profondément dégoutée, est celle avec l’apothicaire. Ce personnage est présenté comme un jeune homme charmeur, mais se révèle être très dangereux pour le village. J’ajouterais même qu’il est fou. Je ne vous en dis pas plus sur ce personnage.

Concernant mon avis sur ce livre, j’ai vraiment été mitigée tout au long de ma lecture. Tantôt j’étais fan et je ne voulais plus le lâcher, tantôt je n’avais qu’une envie c’est de l’abandonner. Je pense que j’ai eu du mal à me mettre réellement dans l’histoire, étant donné que ce livre est constitué de nouvelles. De plus elles ne sont pas classées chronologiquement, je dois avouer que j’étais quelque peu perdue par moment.

Autre point qui m’a déplu, malgré une écriture agréable de la part de l’auteure, j’ai remarqué qu’il y avait quelques incohérences, notamment au niveau des prêtres. Également, l’édition que je possède est bourrée de fautes de frappes, voir même d’orthographes.

Sinon il y a quand même des points positifs à cette lecture. Comme je le dis plus haut, les sorcières ne sont pas vues comme des êtres malsains mais comme des âmes, pour la plupart, innocentes et gentilles. J’ai aimé avoir cette vision, cela change un peu des récits ordinaires où la sorcière est vue comme un être maléfique et méchant.

J’ai aussi aimé l’ambiance lugubre et glauque que Marianne Stern a mis en place. On frissonne presque à chaque page ! La description n’est pas trop dense et elle nous permet de visualiser facilement les paysages et les actions. J’ai vraiment adoré le cimetière avec le coin réservé aux sépultures des sorcières et des suicidés. Car oui à Oakwood on ne mélange pas les sépultures des villageois et des damnés. Ces derniers n’ont même pas le droit à une pierre et cela pose problème pour leurs âmes qui sont condamnées à errer sans but… Et c’est là que le personnage commun à toutes ces nouvelles entre en scène : la demoiselle d’Oakwood. Mais je ne vous en dis pas plus, lisez le pour découvrir son rôle…

Enfin j’ajouterai que j’ai adoré les histoires d’amour présentent dans les chroniques. Elles permettent de mettre un peu de joie dans cet univers très sombre. Certaines sont très éphémères, d’autres se prolongent sur plusieurs années. Ainsi, cela permet de faire un lien entre les nouvelles.

Pour conclure je conseille ce roman aux personnes qui ne sont pas sensibles à la vue du sang, de la torture car ce récit remue quelque peu les tripes. Malgré des faits irréels je pense qu’il y a une part de vrai dans ce que nous raconte Marianne Stern. C’est du coup encore plus troublant d’imaginer que cela ait pu exister… Bref un roman qui donne un peu la chair de poule.

 

7Note 3_5

La mer

couv52839777Titre : La mer 

Titre original : Umi

Auteur : Yôko Ogawa

Traducteur : Rose-Marie Makino

Editeur : Acte Sud

Nombre de pages : 147

Année de publication : 2009

Prix : 6€70

Genre : nouvelle, contemporaine

Résumé : Un enfant révèle l’existence d’un instrument de musique unique au monde.
Dans un bureau de dactylographie, une employée s’attache à la portée symbolique des caractères de plomb de sa machine.
Avec discrétion, un jeune garçon se mêle au groupe qui ce jour-là visite sa région. Dans l’autocar, un vieux monsieur très élégant s’intéresse à l’enfant. Cet homme est un ancien poète…
Une petite fille devenue muette retrouve sa voix devant la féerie d’une envolée de poussins multicolores…
Un recueil de nouvelles poétiques et tendres dans lequel le lecteur retrouve l’univers rêveur de Yoko Ogawa, cette proximité entre les différentes générations ; ces héritages spirituels soudainement transmis à un inconnu et ces êtres délicats qui libèrent les souvenirs effacés en offrant un coquillage, une aile de libellule, une mue de papillon…

Critique : Voici un petit roman de nouvelles que j’avais acheté cet été et que j’ai enfin fini. Je voulais me lancer dans la littérature asiatique, du coup j’ai regardé un peu ce qui se faisait. J’ai érré assez longtemps dans la librairie, et j’ai finis par prendre au hasard ce roman. Et au final j’en suis assez contente.

Mais de quoi parle ce recueil ? Il nous raconte différentes histoires de personnes avec un ton poétique et rêveur typique (de ce que j’ai cru comprendre) de l’auteur. On passe d’un enfant qui invente un instrument de musique à une petite fille muette, à un voyage à Vienne assez spécial… Bref des personnages et des situations bien différents. Et c’est cela qui m’a plu, naviguer entre les générations, assisté à la transmition d’héritages à un inconnu…

J’ai accroché en particulier à deux histoires : la première est l’histoire d’un petit garçon accompagné par sa mère qui est guide. Elle lui recommande d’être discret et de ne pas se faire remarquer. Il rencontre un vieux monsieur avec qui il finit par se lier d’amitié. J’ai adoré cette nouvelle, les descriptions des paysages m’ont fait voyagé. J’ai vraiment eu l’impressionn d’être à bord de l’autocar, puis dans le bateau. C’était vraiment un pur plaisir de la lire.

La deuxième est celle d’un voyage à Vienne et d’une rencontre peu commune : Kotoko. Une veuve qui a fait le voyage uniquement dans le but de retrouver quelqu’un. C’est le narrateur qui partage sa chambre d’hôtel, qui sera désignée pour l’aider à retrouver cette personne. Du coup j’ai aimé ce récit car contrairement aux autres, il y a un ton d’humour, de romantisme et de singularité qui m’a touché. Et puis la fin est assez innatendue… Je ne vous en dis pas plus, à vous de découvrir.

Cependant, je noterais un petit bémol : le titre. Je n’ai pas compris pourquoi il s’appelle La mer. Pendant toute ma lecture je me suis posée la question. Certes, il y a des histoires qui en parlent mais pour la plupart, le sujet est absent…

Si vous avez une explication pour ce titre, éclairez ma lanterne =)

8Note 3.5_5

Petits moments de bonheur volés

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Titre : Petits moments de bonheur volés

Auteur : Francesco Piccolo

Traduction : Anaïs Bokobza

Editeur : Denoël

Année de publication : 2014

Nombre de pages : 144

Genre : nouvelle

Prix : 18€50

 

 

Résumé : Errer de nuit dans les rues désertées de Rome en plein mois d’aouût. Monter dans le train et espérer trouver quelqu’un à sa place pour l’en chasser avec délectation. Rester sagement assis, pendant que tous les invités se ruent sur le buffet, parce qu’un ami est allé nous chercher à manger. à mi-chemin entre Je me souviens de Perec et La Première Gorgée de bière de Philippe Delerm – mais avec cette petite touche de fantaisie si italienne -, Francesco Piccolo met à nu les plaisirs les plus inavouables, les petits vices et les faiblesses avec lesquels nous avons tous composé un jour. Page après page, le lecteur se laisse submerger par un délicieux sentiment de culpabilité et d’hilarité, le tout mêlé à une insistante impression de vécu! Francesco Piccolo nous livre un catalogue irrévérencieux, universel, poétique des travers humains ordinaires et de ces moments si particuliers pendant lesquels on ressent, pour une obscure raison, une joie inépuisable, ces Petits moments de bonheur volés. Absolument délicieux.

Critique : Ce petit roman m’a fait de l’oeil par son titre et sa couverture, que je trouve très belle. Je l’ai donc emprunté à la bibliothèque, en me disant « chouette il est petit, ça m’occupera le temps que celui que j’ai réservé et que j’attends avec impatience, arrive ! »

Je commence donc ma lecture, mais très vite je me rends compte que chaque paragraphe est une histoire/moment différent, de personnes dont on ne connait pas le nom. Certains sont même une seule phrase ! Comme par exemple :  » Me passer un stick de citronelle sur les bras et les jambes et en sentir l’odeur sur moi après ». J’ai trouvé cela assez dérangeant, surtout que je m’attendais à une histoire, certes courte, mais pas de ce type.

Par contre, je me suis reconnue dans certains passages, et sur ce point l’impression de vécu est très bien travaillée. L’auteure décrit très bien nos petites faiblesses en les tournant, pour la plupart, en humour. Mais, malgré cela, je n’ai vraiment pas apprécié cette lecture. A tel point que j’ai même fini par abandonner ce roman. J’essayerai de le ré-emprunter pour le finir et avoir une vision globale de l’oeuvre. Mais pour le moment j’ai d’autres lectures qui m’attendent…

En résumé, il n’y a que la couverture et le titre qui m’ont plu dans ce livre.

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